Costune étouffant

Que se passa-t-il dans la suite? je continuai mon ministère sacerdotal du mieux que je pouvais. Mais, peu à peu, je sentais que j'étais comme un étranger dans cet état. Je sentis que cette grâce qui m'avait sauvé, qui avait fait de moi un enfant de Dieu, allait entrer en conflit avec les oeuvres de l'état dans lequel j'essayais de vivre. J'étais heureux parce que j'avais l'assurance de mon salut; mais j'étouffais dans un cadre qui essayait de me pousser à faire des oeuvres pour mériter mon salut. Le salut, je l'avais! Donc, toutes ces oeuvres ont été mises de côté les unes après les autres. Même ma prédication changea d'orientation et de présentation. Tout ce qui m'intéressait,c'est ce que Jésus avait fait et ce qu'il était - de sorte que je délaissai les thèmes préparés d'avance par l'organisation liturgique du diocèse, pour consacrer tous mes efforts sur la Personne et l'oeuvre de mon Sauveur bien-aimé, le présentant comme tel aux paroissiens abasourdis, ahuris, mais bien souvent aussi édifiés.

Quoique je me sentais à l'aise envers Dieu, en ce qui concerne le salut parfait opéré pour moi par son Fils, cependant je ne me sentais pas à l'aise envers moi-même ni envers les gens qui m'entouraient. Je portais un costume qui montrait que je suivais une religion basée sur les oeuvres pour être sauvé; tandis que dans mon coeur, je savais que Dieu m'avait pardonné sur la base de ce que son Fils avait fait une fois pour toutes sur la Croix du Calvaire. Un sentiment d'hypocrisie s'empara de moi, produisant une situation qui allait devenir intenable, insupportable. C'est alors que je demandai à mes supérieurs d'accepter ma démission des fonctions que j'exerçais; Sans trop savoir pourquoi, je ne pouvais plus prêcher les choses religieuses qui contredisaient la bonne Parole de Dieu. Et mes supérieurs acceptèrent ma démission, sans trop comprendre pourquoi je voulais partir. lis m'avaient en effet choyé de bien des manières; rien ne me manquait, selon eux. C'est vrai, rien ne manquait en ce qui concernait le vêtement, le manger, le logement, la santé... Mais maintenant que j'avais l'assurance de mon salut, le Seigneur Jésus était devenu mon Maître. Je n'avais plus rien à faire pour me mériter ce salut gagné pour moi par Christ à un si grand prix. Quand un criminel vient au Seigneur en se confiant en Lui pour son salut, il ne fait plus les choses criminelles qu'il faisait; quand un drogué vient au Seigneur, il ne se drogue plus; quand un adultère vient au Seigneur, il ne commet plus de péché d'adultère. Cela signifie que le salut que quelqu'un expérimente change sa vie. Quant à moi, je n'avais pas commis de grands crimes, je ne m'adonnais pas à la drogue ni à d'autres péchés qui m'auraient classé parmi les pécheurs. De quoi allais-je donc me séparer pour prouver ma sincérité devant un Dieu qui m'avait tant aimé jusqu'à donner Son Fils pour faire l'expiation de mes péchés? C'est dans cette situation un peu confuse que je me tournai de nouveau vers le Seigneur, Lui demandant de venir à mon secours, en me montrant le chemin à suivre, la décision à prendre, Lui disant que j'étais prêt même à me départir de ce costume qui semblait m'étouffer. Et le Seigneur, qui ne fait jamais les choses à moitié, répondit à mes prières.

         

Je lui ouvris la porte! Table
La Foi Vivifiante
Rencontres avec d'autres chrétiens

Prêtre, mais inconnu de Dieu